On reproche souvent à certaines économies d’avoir un coût du travail élevé qui entraînerait du chômage. Nous allons expliquer pourquoi en nous référant à l’analyse néoclassique.
Le marché du travail dans une optique néoclassique est un marché comme les autres, c’est-à-dire qu’il se compose d’une offre de travail qui provient des actifs et d’une demande de travail qui émane des employeurs. Les actifs comparent l’utilité du salaire réel à l’utilité du loisir et ils acceptent l’emploi si l’utilité du salaire réel est supérieure à l’utilité du loisir. Vous l’avez compris à la Section 3.3, les employeurs quant à eux comparent la productivité marginale du dernier salarié engagé au salaire réel qu’ils versent (coût marginal du travail). Si la productivité marginale du dernier salarié embauché est supérieure au salaire réel, les employeurs recrutent. Si le coût du travail est trop élevé les entreprises sont désincitées à embaucher.
Les politiques d’allègement du coût du travail permettent alors de lutter contre le chômage qu’on appelle chômage classique.
Voici les principaux arguments qui ont été développés à la Section 3.3 sur le salaire minimum et qui permettent d’expliquer pourquoi la baisse du coût du travail permet de lutter contre le chômage.
La baisse du coût du travail peut, à l’inverse, avoir des effets immédiats sur le niveau de chômage conjoncturel ; elle peut aussi, à long terme, permettre de lutter contre le chômage structurel. En effet, l’allègement du coût du travail doit permettre de restaurer la compétitivité des entreprises et d’inciter les entreprises à embaucher : cet allègement peut notamment être effectué en diminuant les cotisations sociales qui pèsent sur les employeurs lors de l’embauche des salariés.
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